jeudi 10 avril 2008

A l'aube du 4ème jour

Avant de continuer le récit de notre périple, juste une petite minute de réflexion sur le fait que nous aurions pu rester là bas. Comme c'est le cas pour les 5 personnes originaires de Manéglise, qui ont survolé les lignes de Nazca dans les mêmes coucous que nous (il s'agit de la même compagnie aérienne), et qui malheureusement sont tombés sur un avion fatigué... Ca aurait pu nous arriver. Ca arrivera à nouveau, c'est certain. Mais ca fait quand même un peu bizarre...

Fin de parenthèse.

Bref, ce matin, nous prenons le car, car ce soir, nous dormirons à Chivay! Et la route est pas si mauvaise que ca au final. Disons qu'elle est globalement goudronnée. Les nids de poules ne sont pas plus larges que la moitié de la route. Heureusement que les routes sont assez peu fréquentées, car notre chauffeur a décidé que l'autre coté étant moins "accidenté", nous allons rouler à contresens. Nous faisons de la route de montagne, mais les Andes sont finalement assez peu accidentées. Bien sur, il y a beaucoup de sommets, mais les plateaux sont très vastes et donc au final, on fait 2 ou 3 virages et pouf, on a l'impression d'être à nouveau en plaine. Bon, ya moins d'oxygène, donc on plane un poil, mais globalement, c'est l'effet que ca fait. Pour ceux qui connaissent, c'est comme si on était tout le temps dans Grenoble, mais à la campagne. C'est désert, on voit les montagnes au loin, comme dans une cuvette...
Donc, sur la route, nous avons croisé des vigognes sauvages. L'un des rares animaux à ne pas être "domestiqué" (nous n'avons pas croisé d'élevages de vigognes). La laine de vigogne se ramasse "à la dure"! Les gens vont dans les montagnes attraper les vigognes sauvages, les tondent et les relachent (ya du mieux, ya encore 20 ans, ils les tuaient).
Une vigogne, c'est ca:
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Sur le chemin, perdus au milieu de nulle part (mais forcément tous les cars de touristes s'y arretent), nous avons trouvé un troquet qui propose la tisane de coca (pour le mal des montagnes) et de menthe sauvage de la bas (pour les problèmes digestifs). Nous avons essayé la tisane et c'est assez insipide. En fait, la feuille de coca est insipide.
Nous avons ensuite vu des troupeaux (domestiqués cette fois) de lama et d'alpaga (punks... Free Image Hosting at www.ImageShack.us)
Et enfin, après 8 heures de route, nous sommes arrivés à Chivay. Heureusement que nous avions récupéré nos bagages, car du coup, nous avions nos maillots de bain. Nous avons donc pu aller trempouiller dans les sources naturelles de Chivay, où l'eau (qui pue le souffre) sort à 80° de la terre (je vous rassure, les piscines où nous étions étaient à 37°). Mais prendre un bain à 37° en plein air (10°) à 3600m d'altitude, ca claque!! :)
Bon, nous n'avions pas prévu que les cottages où nous allions passer la nuit (et la salle commune aussi) n'avaient pas de chauffage, donc on a passé la nuit à se peler les miches. A tel point qu'on a préféré dormir à 2 dans un lit d'une personne et demie. Mais c'était mieux comme ca. :)
Ca avait un petit coté "lost in the mountains", le calme, la tranquilité, la flambée (imaginaire, yavait pas de cheminée, hein, mais c'est pour l'image). Je crois que ca reste ma soirée préférée. Loin devant le soir où on a retrouvé nos valises. :)

Demain, on va "explorer" le canyon de la colca et voir la croix du condor. Tout un programme.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est bien : Un bain a 37°

C'est mieux : Un bain a 37° en plein air au beau milieu des Andes

C'est pire : Un bain a 37° en plein air au beau milieu des Andes et a 3600m d altitude : tu entends ton propre coeur qui essaye de pomper comme un malade.